Saphir News
By Hanan Ben Rhouma
Des imams, des cadres musulmans et des militants associatifs se sont retrouvés boulevard Voltaire, à Paris, non loin du Bataclan, lundi 16 novembre, pour déposer des fleurs en hommage aux victimes des attentats terroristes trois jours plus tôt.
Une trentaine de personnes, dont une grande partie sont des imams de mosquées situées dans la région parisienne, ont fait le déplacement. Les manifestations étant interdites par les autorités, « on ne pouvait pas inviter les musulmans de manière massive », nous a fait savoir Abdelali Mamoun, imam itinérant dans le Val-de-Marne, présent au rassemblement.
Les premières victimes sont évidemment les familles des personnes tuées ou blessées, rappellent les cadres et militants associatifs, parmi lesquels se trouvaient Nabil Ennasri ou encore Yasser Louati, porte-parole du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF).
Dans le même temps, les citoyens français de confession musulmane sont « doublement victimes parce que le terrorisme ne fait aucune distinction et parce qu’on remet inlassablement en question notre appartenance à notre pays. Il faut que ça cesse », a déclaré Samia Hathroubi, membre de Fondation Europe For Ethnic Understanding (FFEU). « C’est avec nos émotions que nous avons envie de vous parler: nous sommes unis aujourd’hui et demain et j’espère qu’on le restera encore très longtemps. »
« Les mots d’ordre sont raison, bienveillance, solidarité, pour les jours qui viennent car l’attentat aura des répercussions dramatiques sur ce qui restait de notre vivre ensemble, c’est l’ensemble de la France qui a été visé », ajoute Sihame Assbague, du collectif Stop Contrôle au faciès. A l’issue des courtes déclarations, précédées par une récitation de la première sourate du Coran (Fatiha), « La Marseillaise » a été entonnée. Cette initiative spontanée s’ajoute aux nombreuses autres observées aux quatre coins de France.
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